STOCKS Théâtre Charcot, Marcq en Baroeul, 8 février 2018.

Une chronique du concert de reformation des Stocks….pour un Chti et quasi homonyme du leader du groupe ça ne se refuse pas ! Petit rappel historique : les Stocks se sont fondés en 1980  autour de Christophe MARQUILLY, chanteur guitariste du groupe, et ont signé sur une major (Warner), ont joué en première partie de Genesis (eh oui), Rory Gallagher et ZZ TOP, puis sont partis en tournée aux States avant de se séparer officiellement en 87 et de se reformer en 2003 pour 18 concerts à travers l’hexagone dans des stades en ouverture de Johnny Halliday! Arnaud Delebarre le bassiste va alors quitter le groupe pour diriger l’Olympia, et Christophe Marquilly va sortir des albums solos distribués quasi  «  sous le manteau » et se consacre entièrement à sa carrière personnelle.



Le fait d’armes du groupe nordiste dans l’histoire du rock français était le live enregistré au Palais Saint Sauveur à Lille en 1982, et devenu un disque culte, mais malgré les 30000 copies écoulées cet album ne parviendra pas à asseoir la notoriété du groupe et à lui offrir la carrière méritée. Sous l’insistance d’un fan, Christophe Marquilly va finalement accepter de rejouer en 2018 cet album mythique 36 ans plus tard, toujours sur les terres nordistes et c’est ainsi qu’il déboula, entouré de nouveaux musicos, le 8 février sur les planches du théâtre Charcot à Marcq, près de Lille devant un public entièrement acquis à sa cause, et une salle complète (une centaine de personnes ayant même été refusée…).



Très tendu sur les trois premiers titres, voire incrédule devant l’enthousiasme du public, le groupe a délivré dans l’ordre la copie conforme des titres de l’album de 82 : « Le Nord », « Hey Joe », « Stetson Blues », « Ça m’fait tout drôle »… avant de se détendre et d’envoyer un « Cocaine » bien senti qui allait faire monter la température de plusieurs degrés, suivi de « Cole Younger » et « Caracas »; et pour profiter de ce moment rare le groupe a enchaîné sur des titres plus récents, en français pour certains, prouvant le talent de compositeur de Christophe Marquilly qui, dans un pays plus ouvert musicalement, aurait pu (dû ?) avoir du succès : « Où tu cours ? » «  Pour que tu reviennes », « Rêve d’Irlande », « Des croix et des noms », et le superbe « Juste une dernière fois ». Mais l’heure est déjà aux rappels et prouvant et clamant sa passion pour un certain groupe texan le groupe balance un « La Grange » copie conforme certifiée avant de mettre le feu à la salle avec un « Suzy » d’anthologie, morceau exceptionnel d’osmose entre le meilleur du rock boogie anglo-américain et le texte français, laissant les vieux fans exsangues. Le groupe se produira encore cette année sur deux, trois dates, et si vous avez l’occasion de les voir ne ratez pas l’occasion. Vous comprendrez qu’à une époque entre ce groupe, Ganafoul, Willcox et, dans un registre différent Killdozer, le rock français soutenait toutes les comparaisons.

Chris MARQUIS



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